À propos
La musique n’est pas un monde à part ; elle vit dans son siècle. Nombreux sont les transferts qui font passer du domaine de l’industrie à celui de la musique, des pièces (cylindres, peignes, aiguilles, boutons), des formes, des techniques (carton perforé). Ce sont souvent les mêmes firmes qui fabriquent ces éléments, destinés à des usages sociaux variés.
Comme le système métrique a unifié l’espace national, la standardisation de la musique a permis de conquérir de nouveaux espaces et de gagner de nouveaux marchés. Elle progresse grâce au diapason, qui permet d’accorder les hauteurs de sons (fréquences) des instruments, et au métronome, qui règle les tempi, pulsations rythmant le morceau.
Des dispositifs ajoutés, tels que des trous, coulisses ou pistons, permettent de modifier les hauteurs de sons des instruments, et favorisent le jeu d’ensemble. Le piston s’impose au XIXe siècle (1818 cor, 1826 trompette, 1837 clarinette). Il permet de moduler la hauteur du son en déviant le flux d’air vers un tuyau supplémentaire, de jouer de l’instrument dans différentes tonalités. La facture instrumentale rompt avec le caractère artisanal et local qui avait été le sien pendant des siècles, elle s’industrialise ; les instruments s’exportent à l’international.