3 3-Le p'tit quinquin : canchon dormoire
Monique Michat, voix soprano, alto Benjamin Allard, voix ténor et basse John Meuleman, musique6 6-Étude de style n° 6, Allegro moderato
J.B. Arban (1825-1889), compositeur Olivier Haas, interprète8 8-La Marseillaise fourmisienne
Christiane Oriol, interprète Jean-Paul Hubière (1946-2001), arrangeurÀ propos
De l’Ancien Régime au XIXe siècle, la musique vit dans la rue. Chanteurs ambulants et musiciens animent les marchés, les foires et les places publiques.
La musique est une pratique populaire, souvent une création collective de petits groupes d’associés préparant le Carnaval, qui mettent des paroles sur des airs connus. Les sociétés musicales et leurs chansonniers sont propres à un estaminet, où elles se réunissent régulièrement. Leurs chansons plébiscitées sont ensuite reprises devant les chars de la mi-carême et vendues pour quelques sous. Peu à peu, ces sociétés laissent place aux cafés-concerts, véritables lieux de mixité sociale, dont la dimension professionnelle et commerciale est nettement plus marquée. Le piano accompagne des airs à la mode, venus de la capitale.
Au début du XIXe siècle, seules les musiques militaires sont jouées gratuitement en extérieur. Il faut attendre 1848 et la IIe République pour que les rassemblements en plein air soient autorisés. À partir du milieu du XIXe siècle, les kiosques offrent des concerts gratuits aux habitants des villes. Ce lieu scénique est une alternative à la salle de spectacle, de concert ou de bal, dont le peuple est encore peu familier.
Dans l’espace public, les chants accompagnent les processions, mais aussi les manifestations, qui s’inscrivent dans le sillage de la Révolution, par leurs revendications comme par leur répertoire. Le 1er mai devient à la fin du siècle une grande occasion de manifestation, inaugurée tragiquement par la fusillade de Fourmies de 1891.